À l’approche de la fête de Pessah, une récente recherche menée à l’Université Hébraïque de Jérusalem a ouvert de nouvelles perspectives pour améliorer l’un de nos mets traditionnels de vacances : le Gefilte Fish.
Des chercheurs de l’Université ont découvert que les carpes résistantes aux maladies ont une plus grande chance de survie et sont également moins contagieuses. Les résultats de l’étude concernant la réduction de l’infectivité des poissons résistants aux maladies offrent des perspectives précieuses pour l’aquaculture et l’épidémiologie des maladies. Cela souligne l’importance de l’élevage d’animaux résistants aux maladies pour garantir une production alimentaire durable et le bien-être animal. Les résultats suggèrent que la sélection pour la résistance aux maladies pourrait être une voie potentielle pour développer des souches de carpes résistantes aux maladies en aquaculture.
[Université Hébraïque de Jérusalem] – Dirigée par le Prof. Lior David de la Faculté d’agriculture de l’Université Hébraïque, cette nouvelle étude a examiné l’infectivité des poissons résistants et sensibles aux maladies en examinant leurs rôles en tant que producteurs (infectants) et cohabitants (infectés) dans diverses combinaisons. L’étude s’est concentrée sur la carpe commune ; une espèce couramment cultivée en aquaculture.
Les maladies infectieuses posent des défis importants pour la santé et le bien-être tant des humains que des animaux. Alors que l’élevage d’animaux génétiquement résistants est une solution durable pour une production alimentaire saine, offrant des opportunités de recherche uniques, la relation entre la résistance et l’infectivité reste mal comprise.
L’étude a révélé que les poissons résistants au virus présentaient des charges virales plus faibles dans leurs rates et présentaient des taux de survie plus élevés par rapport aux poissons sensibles. Les poissons sensibles infectés par des partenaires résistants ont connu des taux de mortalité réduits par rapport à ceux infectés par d’autres poissons sensibles. De plus, les réservoirs contenant des poissons résistants ont présenté des niveaux viraux réduits dans l’eau, entraînant une moindre infection des autres poissons dans le réservoir.
Le Prof. Lior David, chercheur principal de l’étude, a commenté : « L’étude fournit des preuves expérimentales que la résistance au virus de l’herpès cyprinidé de type 3 réduit l’infectivité en raison d’un mécanisme de l’hôte qui limite la réplication virale et l’élimination du pathogène. Cela bénéficie non seulement à la production aquacole, mais contribue également à réduire la propagation du virus et la propagation de la maladie dans les plans d’eau naturels. »
Ces résultats démontrent que les poissons résistants aux maladies non seulement survivent mieux, mais réduisent également le taux d’infection chez les autres. Cela a des implications significatives pour la production aquacole et l’épidémiologie des maladies. L’étude souligne l’importance de l’élevage d’animaux résistants aux maladies pour une production alimentaire durable et le bien-être animal.
L’article de recherche intitulé « Résistance aux maladies et infectivité des souches de carpes communes sensibles et résistantes aux virus » est maintenant disponible dans Nature et peut être consulté sur https://www.nature.com/articles/s41598-024-55133-2 (en anglais).
Crédit photo : LINDA XIAO