La transmission significative de la fièvre aphteuse entre l’Autorité palestinienne et Israël souligne l’impératif partagé pour les deux régions de s’engager activement dans la prévention de cette maladie.
L’étude, conduite par le Professeur Eyal Klement de l’école de médecine vétérinaire Koret de l’Université Hébraïque et le Dr. Sharon Karniely de l’Institut vétérinaire Kimron du ministère de l’agriculture et du développement rural, met en lumière les incursions répétées du virus de la fièvre aphteuse malgré les efforts de vaccination régulière chez les bovins, ovins et caprins en Israël et dans les régions avoisinantes.
Les résultats de leur analyse, publiée récemment dans la revue Science Direct sous le titre « Foot and mouth disease viruses are recurrently introduced to Israel and spread by extensively reared sheep and cattle: Insights from a whole-genome sequence analysis », révèlent un schéma de transmission suggérant que la fièvre aphteuse n’est pas endémique en Israël, mais est périodiquement réintroduite à partir des pays voisins et de l’Autorité palestinienne.
Particulièrement alarmant est le constat que les secteurs des bovins de boucherie et des petits ruminants, moins bien vaccinés, sont des vecteurs significatifs de la propagation épidémique du virus de la fièvre aphteuse. Les chercheurs plaident en faveur d’une approche plus ciblée de la gestion de la maladie, mettant en exergue la nécessité d’une collaboration transfrontalière.
« Une approche ciblée sur les élevages extensifs, combinée à une surveillance accrue et des efforts de vaccination, pourrait considérablement améliorer notre contrôle de la fièvre aphteuse », explique le Professeur Klement. Les conséquences socio-économiques des incursions de fièvre aphteuse dans les zones indemnes sont considérables.
Un intérêt partagé entre Israël et l’Autorité palestinienne
La fièvre aphteuse, une infection virale très contagieuse touchant les animaux à sabots, présente sept sérotypes connus en raison de son taux élevé de mutation. Les chercheurs recommandent une modification de la répartition des efforts de contrôle, avec un accent particulier sur la vaccination et la surveillance des élevages extensifs de bovins et de petits ruminants pour accroître la couverture vaccinale dans ces secteurs.
La transmission élevée entre l’Autorité palestinienne et Israël souligne l’impératif d’une prévention conjointe de la fièvre aphteuse dans les deux zones. Les chercheurs insistent sur la nécessité de stratégies unifiées entre les décideurs politiques, les vétérinaires et les agriculteurs pour lutter efficacement contre la maladie et atténuer ses conséquences économiques et agricoles.
Source The Jerusalem Post