Dix ans, déjà ! Professeurs, chercheurs, étudiants ont fêté les 10 ans du Centre de recherche sur le cerveau. Le tout sur un ton globalement badin.
« Je suis encerclée de génies ! », voilà exactement la sensation, aussi curieuse qu’agréable, ressentie le 14 novembre dernier, lorsque je me suis retrouvée au cœur de la soirée organisée pour fêter les 10 ans du Centre Edmond et Lily Safra de recherche sur le cerveau (ELSC). Autour de moi, une foule de physiciens, mathématiciens, neurologues, biologistes, chimistes, … conversait dans l’immense hall du magnifique bâtiment dessiné par le grand architecte britannique Lord Norman Foster. Il y avait même la future génération : un petit bébé de 6 mois accompagnait ses parents, tous les deux chercheurs à l’ELSC !
Et vous savez quoi, cette soirée était extrêmement agréable, détendue, émouvante parfois, mais surtout amusante. Pas du tout sérieuse, studieuse et ennuyeuse malgré le nombre de génies au m2 ou peut-être même, justement, à cause de cette densité intellectuelle ! Après le verre de l’amitié, tout le monde a été invité à entrer dans l’amphithéâtre pour écouter quelques discours, entendre des témoignages d’anciens étudiants et visionner des films sur l’ELSC.
A tout seigneur, tout honneur. Asher Cohen, Président de l’Université, a ouvert le bal en soulignant bien évidemment que « l’université hébraïque de Jérusalem est pleinement engagée dans l’avenir de l’ELSC ». Ensuite, lors du film diffusé sur les dix ans, un moment important et émouvant, celui de l’inauguration du nouveau bâtiment en juin 2017 où l’on aperçoit furtivement celle qui coupe le ruban : Martine Dassault, si chère aux Amis français de l’Université hébraïque de Jérusalem. Cette femme, très énergique, qui a largement œuvré pour l’Université et notamment pour l’ELSC, sera honorée lors du prochain Gala Scopus le 28 janvier prochain. Il faut aussi noter les propos des deux co-directeurs de l’ELSC, les professeurs Israël Nelken et Adi Mizrahi. Le premier a rappelé que « la science d’aujourd’hui est la technologie de demain ». Une évidence pour les scientifiques et pour les donateurs mais dont le commun des mortels n’a pas toujours conscience. Quant à Adi Mizrahi, en une phrase, il a résumé la philosophie de l’ELSC : « Nous ne voulons pas être une tour d’ivoire mais un phare. »
« J’aurais aimé être une rock star »
Il y eu aussi un film, constitué de saynètes articulées sur des questions inattendues posées aux étudiants et aux professeurs, les réponses provoquant des éclats de rire nourris dans l’amphi. A la question, « qu’auriez-vous souhaité faire si vous n’aviez pas fait de la recherche ? », Adi Mizrahi a confié : j’aurais aimé être une rock star ou un joueur de volley. Et j’ai toujours envie d’être une rock star ! » Autre question : « Comment faites-vous pour gérer le temps, tout faire et rester sain d’esprit ? » « Mon emploi du temps est toujours vide », rétorque le Professeur Idan Seguev. Quant à Israël Nelken, il confie avec un sourire au coin des lèvres : « Je ne gère pas mon temps et je ne fais jamais tout ce que je dois faire ! »
Pour finir, un petit groupe d’étudiants avaient composé une chanson sur un mode rap qu’ils ont interprété sur scène. « Je comprends, je comprends pas, je comprends pas, je comprends pas ». La soirée s’est ensuite poursuivie par un buffet, de multiples conversations et un concert endiablé…
Rédaction : Catherine Dupeyron